L’histoire racontée au présent

Raconter l’histoire sur le mode du passé pose de nombreux problèmes.
J’ai choisi de la regarder au présent. Nous sommes, par exemple, entre les années 1 et 100 que se passe t’il autour de la Méditerranée ? Quels sont les leaders du moment, quelles innovations matérielles ou intellectuelles changent le monde ou la façon dont les hommes s’organisent et se situent les uns par rapport aux autres, par rapport à eux-mêmes et par rapport à Dieu ?

La somme de micros histoires
et les historiens « amateurs »

Un autre grand champ doit être balayé, celui de l’histoire exclusive des grands hommes, des conflits de famille, des intrigues de cours ou à l’autre extrémité des rapports de classes économiques...
Balayé ne veut pas dire ignoré, ni négligé car ces notions doivent être intégrées mais une multitude d’autres dimensions doivent être rajoutées.
La religion d’abord et, notamment le Christianisme, offrent des clés qui nous font largement défaut après un dynamitage de plus de deux siècles.
L’histoire des «petites gens» et des petites choses : la mode, les couleurs, le sel, le bois, le foie gras, les routes, la navigation, le droit, le luxe, les loisirs, le sport, le costume, les chansons, le langage parlé, la façon de compter, les langues, le combat des soldats, leurs campement vécus par des reconstitutions historiques et des images 3D (3 dimensions)....

Tous Historiens
Universitaires, écrivains, journalistes, archivistes, documentalistes, photographes, illustrateurs, artisans, artistes, musiciens, archéologues...
et, ne l'oublions pas, amateurs.
La qualité et la quantité de passion et d'énergie représentée par tous est à l'origine du formidable bon en avant de nos connaissances et de nos outils de communication ces dernières années...

 

 









Le Siècle
Unité parfaite
pour le temps long

Haut Empire, Bas-Empire, Moyen-Age, Renaissance... les historiens ont créé des catégories, vagues frontières érigées en murs épais à des fins pédagogiques... Ces commodités conceptuelles dont chacun prend soin de donner sa définition ou plutôt sa re-définition provoque une myopie et des effets qui obscurcissent la compréhension de l’enchaînement des faits. Nous préférons le temps des siècles. Temps long de 100 ans, unités de temps précises qui permettent de situer directement les hommes, les évènements, les innovations les uns par rapport aux autres. Comprendre la Méditerranée du Siècle I permet de mieux situer l’histoire de la France, de Marseille, de l’économie, des dynasties... Elle fournit une mesure parfaite pour franchir les frontières des Etats et passer d’un sujet d’étude à l’autre. Le Siècle se présente comme la cadre parfait pour une nouvelle pédagogie de l’histoire.
Avec les médias (presse, télévision, radio et surtout internet), notre époque connaît la surabondance de l’information dans le temps ultra court, nous avons tous besoin de reconsidérer le temps long pour poser des questions, apprendre et comprendre.

Le monde méditerranéen
et la géographie large

 

L’histoire nationaliste a ses limites. Les phénomènes se situent à une autre échelle, plus grande ou plus petite, en tout cas plus interactive. J'ai choisi, dans la lignée de Braudel et de Strabon, de fixer cette enveloppe à l'ensemble de la Méditerranée, Mer Noire inclus.

Le monde méditerranéen est lui-même un ensemble ouvert sur d’autres groupes au Nord, au Sud, à l’Est et depuis quelques siècles, à l’Ouest.